mercredi 2 avril 2014

Les accusées - Charlotte Rogan




Quatrième de couverture :

Ils ont vogué pendant vingt et un jours et vingt et une nuits. Ils ont bravé la soif, la faim et la peur. A bord d'une chaloupe qui manquait de chavirer à chaque instant, les trente-neuf rescapés de l'Impératrice Alexandra ont dû se battre pour leur vie. L'embarcation était surchargée... Certains ont survécu, mais à quel prix ?


Mon avis :

Un résumé pleins de promesses qui ne sont pas tenues.

Je m'attendais à un huis-clos palpitant et force est de constater que l'auteure m'a déçue. L'idée était bonne au départ, et la plume de Charlotte Rogan assez agréable pour me tenir en haleine jusqu'au bout. Le truc c'est que, sans m'être ennuyée, je n'ai pas non plus trouvé ce que j'attendais de ce bouquin.

39 passagers au départ, et le bouquin commence par le procès pour meurtre de 3 d'entre eux. Trois femmes dont Grace, notre personnage principal. Grace qui a le charisme et la capacité de réflexion d'une femme de son époque (l'histoire se déroule deux ans après le naufrage du Titanic donc en 1914) c'est-à-dire qu'elle a le relief et la dimension d'un rouleau de PQ. Ni plus ni moins. Sa plus grande ambition dans la vie c'est de nettoyer l'appartement dans lequel elle vit avec son mari et de se faire accepter par sa belle-famille. En vrai, je n'ai pas détestée Grace. Je ne l'ai pas aimée non plus. Elle joue très bien son rôle de narratrice et le contraste entre l'avant et l'après naufrage est saisissant.

Cela dit, ce livre est beaucoup plus centré sur la question de la justice. Peut-on juger ces personnes pour meurtre vu les circonstances ? Est-ce que la justice a lieu d'être compte tenu des raisons qui les ont poussé à faire ça ?
Et c'est ça qui m'a déçue. Qu'on soit clairs, je ne voulais pas spécialement du gore pour du gore, des cuisses humaines en guise de gigot ou Dieu seul sait quoi pour égayer ma lecture. Mais le huis-clos sur la chaloupe a été (pour moi) sous développé. On voit l'évolution des personnages, certes, ce que la faim/la soif/la peur/l'espoir est capable de faire aux gens dans des situations comme celles-là. Mais mis à part ça, on est clairement plus dans la réflexion pseudo philosophico-existentialiste que dans un véritable huis-clos terrifiant. J'ai trouvé que les rescapés de l'Impératrice, ceux qu'on suit, étaient bien gentillets comparés à la vraie vie. Alors certes, ils font des choix discutables moralement parlant (cela dit j'aurais fais pire), mais ça ne va pas plus loin que ça. En gros, on passe le bouquin entier à supporter les tergiversations psychologiques de Grace, les hallucinations auditives/visuelles dues à l'absence de nourriture et d'eau...Bref, c'est un peu le manuel du naufragé pour les nuls. En plus, il y a des moments où les descriptions sont ultra longues et, vu à quoi elles servent, on aurait pu s'en passer. Pareil pour la fin, que j'ai trouvé nullissime à souhait (ouais en vrai je l'ai pas comprise quoi) et je me demande encore ce que l'auteure a cherché à faire.


En résumé, un livre que je ne vous conseille pas plus que je le vous déconseille. Ca passe le temps en gros. Pour ma part, Les accusées fera partie des nombreux bouquins que j'ai lu et que j'ai oublié tout aussi rapidement. 



Ma note :

6/20

6 commentaires:

  1. Oh dommage, j'adore ce genre d'histoire un peu glauque, style les rugbymans du crash d'avion dans les Andes, qui ont du manger les cadavres pour survivre dans le froid! Mais c'est con que celui là soit raté!

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    1. Moi aussi j'adore l'histoire des rugbymens et du coup je m'attendais vraiment à un truc du genre. Tant pis hein, tous les livres ne peuvent pas être parfaits mdr.

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    1. Pour une fois que tu peux pas m'accuser de te corrompre :D

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  3. Je savais pas trop où me plaindre, mais JE VEUX ET REVEUX plein de chroniques et tout et tout :D
    Je sais que tu lis pas trop en ce moment, mais j'ai hâte que tu aies à nouveau le goût ! <3

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  4. Mince c'est toujours dommage quand on attend quelque chose qui n'arrive jamais. Je ne connaissais pas du tout mais je pense que je vais passer.

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