Quatrième de couverture :
Dans un grand hôpital d'Edimbourg, le docteur
Scott Kinross et la généticienne Jenny Cooper travaillent sur la maladie
d'Alzheimer. Alors que le mal progresse à un rythme inquiétant, frappant des
sujets toujours plus nombreux, toujours plus jeunes, leurs conclusions sont
effrayantes : si ce fléau l'emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains
disparaîtra. Dans un monde où les intérêts financiers règnent en despotes,
c'est le début d'une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les
seuls à entrevoir les enjeux.
Face au plus grand danger que notre espèce ait connu, l'ultime course contre la montre a commencé...
Face au plus grand danger que notre espèce ait connu, l'ultime course contre la montre a commencé...
Mon avis :
Waou.
Ca résume assez bien mon sentiment sur ce
bouquin.
Nous étions les Hommes envoie du lourd. Du
sacrément lourd même. Immersion totale dans un scénario catastrophe sur
l'Alzheimer qui fait froid dans le dos. Dès les premières pages on est happé
dans l'histoire pour ne plus parvenir à la lâcher. Ce thriller sur fond médical
est un petit chef d'œuvre littéraire. Oui, oui. A ce point là. Gilles
Legardinier m'a embarqué dans son intrigue aux côtés de ses personnages, il m'a
fait rire, il m'a fait peur, mais le mieux dans tout ça : il m'a fait aimé
chacune des pages de ce roman.
Il faut dire que cette maladie est déjà
terrifiante en soi, alors quand on extrapole son évolution et qu'on la transforme
en machine de guerre de Dame Nature, y a de quoi se faire pipi dessus. Toute
l'intrigue est centrée sur les affres de l'Alzheimer et ses conséquences sur
les malades mais aussi leurs proches. Tout ça sur fond de business
pharmaceutique et autres déboires de la société actuelle. Nous étions les Hommes n'est pas qu'un thriller qui a choisi de suivre la voie du fictif teinté
de réalité. Non. Ce bouquin pose avant tout de vraies questions face aux
problèmes d'une société qui ne pense qu'aux bénéfices souvent au mépris de la
santé, de l'autoconservation, de la logique et, surtout du bien commun. En
gros, Alzheimer n'est qu'un prétexte pour nous mettre face à nos propres contradictions
et nos actes empreints de stupidité, d'égoïsme et d'indifférence la plus
totale. Nous étions les Hommes c'est un peu la planète qui se rebelle contre
l'être humain, et quand le vilain méchant de l'histoire intervient à grand
renforts d'arguments sensés, on se surprend à penser qu'il a raison et qu'après
tout, oui, pourquoi pas, laissons crever les humains histoire qu'ils arrêtent
de détruire tout ce qu'ils frôlent. La maladie devient donc rapidement le
reflet de nos erreurs, de nos manquements et sans passer pour une punition
divine (Dieu merci sans mauvais jeu de mots), fait figure de sélection
naturelle à laquelle on échappe depuis trop longtemps maintenant.
Gilles Legardinier nous offre en plus deux
merveilleux compagnons pour cette lecture : Scott et Jenny. L'un docteur,
l'autre généticienne, prêts à dégainer leurs statistiques terrifiantes sur les
mutations de la maladie et ses nouveaux symptômes. Ce qui est bien avec ce
roman, c'est qu'on est jamais largué au milieu de la masse d'informations
médicales, à feuilleter le dico une fois toutes les trois phrases pour essayer
de comprendre ce qu'on est entrain de lire. Non, non. Ici tout se passe avec
fluidité, et malgré mon statut de profane, j'ai réussi à suivre, à intégrer, ce
qui a rendu le tout bien plus agréable il faut le dire. En plus de ça, les
personnages secondaires sont tout aussi géniaux que les principaux. On
s'attache à eux, on se laisse séduire et, même si le vilain méchant a pas
totalement tort, on a envie que ce soit nos petits chéris qui gagnent et
finissent heureux.
Les descriptions de la maladie ont de quoi
effrayer l'homme le plus aguerri. On assiste pas seulement à la détérioration
de l'esprit mais aussi aux crises de violence, à la sauvagerie bestiale des
victimes qui ne sont plus que des animaux puisque toute leur humanité s'est
évaporée. Purement et simplement. J'ai adoré la mise en relief de certaines
"connexions" qui continuent à se faire malgré la perte de toute
conscience humaine : un jeune homme atteint de la pire forme de démence de
l'Alzheimer, complètement sauvage, qui attaque tout ce qui bouge, tombe en
quelque sorte amoureux de son infirmière et pleure quand ils sont séparés. Cela
pose une question mais surtout un constat essentiel : on est bien mignon avec
notre supériorité humaine mais les animaux sont, sur bien des points, à des
milliards de kilomètres au-dessus de nous. Non parce que c'est bien joli
d'inventer tous pleins de jolis gadgets censés améliorer nos vies, tout ça pour
finir par les utiliser pour tuer nos congénères. Bref. Je m'égare.
En gros, Nous étions les Hommes se retrouve dans
mon top 10 des thrillers favoris parce qu'il nous éprouve psychologiquement
dans le sens où, quand on referme le livre, on a sacrément honte de l'humanité.
Moi qui ai toujours rêvé de naître homme, j'ai revu mon opinion sur le sujet et
désormais, je suis certaine de vouloir être un colibri.
Ouais je voulais être une licorne en vrai mais
les couleurs pastels me vont mal au teint.
Ce bouquin nous plonge dans une course poursuite
contre la montre, contre les méchants, contre les propres démons des
personnages et aussi contre nous-mêmes. Les pages se tournent à une vitesse
ahurissante, on s'essouffle, on trébuche, on se casse même franchement la
gueule à certains moments, et puis on se relève comme par miracle, on tient le
coup et on débouche sur un dénouement crédible, parce que c'est une fin ouverte
et que, oui, Gilles Legardinier ne pouvait pas réellement prévoir un antidote
miracle à l'Alzheimer ou une soudaine remise en question de la part des
humains.
Après tout, c'est bien connu, l'homme se prend
pour Dieu et Dieu a tous les droits.
Ma note :
20/20
SAL*** !!!
RépondreSupprimerJ'ai aussi envie d'avoir envie de naître colibri !!!
Celui, je l'achète dès que possible (oui, tu m'as convaincue !)
Je sais que t'adore que je te donne pleins d'idées pour tes futures lectures :D ! Et puis, je suis pas la voix de la sagesse, tu vas peut-être pas aimer comme moi ;).
SupprimerOuais mais là, la 4e de couverture me donne déjà tout autant envie que toi ! Donc je pense que j'aimerais (même si ce n'est pas un coup de coeur !)
SupprimerJe veux.
Mais le pire c'est que je pense que tu kifferais autant que moi vu qu'on a globalement les mêmes goûts. Et puis, les humains passent pour des connards et je sais que ça te comble autant que moi !
SupprimerNan mais cherche pas, il me le faut, c'est tout !
SupprimerJe le veuuuuuuuuuuuuuuuux (même si j'ai toujours pas lu Cornes...) :D
RépondreSupprimerMdr, je suis presque sûre que les deux vont te plaire !
SupprimerLa couverture... J'ai peur...
RépondreSupprimerMais sinon il a l'air super !
(http://oliana-universe.blogspot.fr/)
Il l'est ! Tu pourras cacher la couverture au besoin x)
Supprimertrès belle chronique, tu m as convaincu!
RépondreSupprimerMerci beaucoup et heureuse d'avoir pu te donner envie de le lire :)
SupprimerOh je ne connaissais pas du tout celui ci mais j'entends beaucoup de bien de l'auteur. Il faudrait vraiment que je tente !
RépondreSupprimerJe te conseille de te lancer oui, cet auteur est vraiment bon dans ce qu'il fait, y a pas de doutes :) !
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