Quatrième de couverture :
Angel, sept
ans, se retrouve seule dans le désert à la mort de sa mère, mordue par un
serpent. Elle est recueillie par une lionne qui va la protéger. Une
scientifique australienne, fraîchement débarquée dans la région, et un
séduisant chercheur tanzanien partent à sa recherche. Trois destins qui se
croisent pour mieux se rencontrer et se laisser happer par la magie de
l’Afrique.
Mon avis :
La Lionne est un voyage au bout du monde. De l'autre côté de nos
frontières occidentales aseptisées. Le livre nous embarque au cœur de la
Tanzanie, au milieu de la brousse, du désert et de la culture africaine. Quand
je dis qu'il nous embarque, c'est qu'on est obligé de se sentir happé par les
paysages tant les descriptions sont sublimes, les couleurs magnifiquement
décrites et la faune locale mise en avant. On s'en prend plein les mirettes et
les neurones, et ça fait du bien.
Cela dit, je ne m'attendais pas du tout à ça au niveau de l'histoire.
J'étais partie dans l'optique de découvrir une enfant élevée par des lions.
Autant vous dire que je me suis fourré le doigt dans l'œil jusqu'à la rate.
J'étais presque sûre d'être déçue et, finalement, à ma plus grande surprise,
j'ai adoré.
Adoré parce que les lions prennent quand même toute la place, ou
presque. Les animaux, comme les chameaux Mama Kitsu et Mototo, sont de vrais
personnages dans ce bouquin. Katherine Scholes a réussi l'exploit de donner une
voix aux animaux, de les rendre accessibles, vrais. Quand je dis voix, ne vous
attendez pas à un remix de Disney non plus. Autant j'adore Timon et Pumba,
autant cela n'aurait pas été crédible. Alors non, les animaux ne parlent pas
dans ce bouquin, mais la place qu'on leur réserve se suffit à elle-même.
La lionne et ses trois petits m'ont collé des frissons. Qu'on se le
dise. Leurs instincts, émotions et réactions sont tellement bien décrits qu'on
se surprend à ressentir la même chose. Quand la lionne découvre les carcasses
de ses congénères, et qu'elle hurle à la mort pour exprimer sa douleur, je vous
avoue que les larmichettes étaient pas loin. Et c'est ça toute la magie de ce
bouquin.
Au cœur de cette Tanzanie sauvage et indomptée, on oubli notre
éducation occidentale. Tous nos sentiments ne passent plus par le filtre de la
décence et du "qu'en dira-t-on". Adieu la civilité surfaite et
bonjour les instincts primaires. Dans La Lionne, on a l'impression d'être des
gamins qui réapprennent le plus basique des concepts : il ne suffit pas de
savoir parler pour exprimer réellement les choses.
Et Angel est d'ailleurs le parfait exemple de cette collision
culturelle.
La gamine, anglaise d'origine, a toujours vécu en Tanzanie. Elle est
née là-bas, a grandi là-bas et ne connaît que ça. C'est pour cela qu'elle fuit les
Hommes. Parce qu'elle a peur qu'on l'envoi au milieu d'une grande ville
bétonnée, au milieu des Blancs, de la pollution et de la superficialité. Angel
qui est un personnage magnifique (et Dieu seul sait que je déteste les enfants
en temps normal). Du haut de son jeune âge, elle nous en fout plein la tête.
Parce que, nous, petit lecteur au chaud sous notre couette, n'aurions pas le
quart de son courage et de sa détermination.
En plus de tout cela, il y a l'histoire d'amour pleine de poésie et de
beauté. Un chouillat stéréotypée à la bonne sauce conte de fée, mais tout de
même géniale. C'est téléphoné d'avance, on sait dès le début comment ça va
finir, mais ça n'enlève rien au charme de cette relation. Qui, encore une fois,
montre les écarts entre Afrique et Occident.
Bref. Je suis tombée amoureuse de ce livre, pour la simple et bonne
raison qu'il n'a aucune prétention. A part celui de nous faire passer un bon
moment, de nous réapprendre quelques leçons de vie les plus élémentaires et de
nous rappeler que les animaux ne sont pas des objets, des jouets ou à notre
service. Non. Parce que les animaux sont exemptés d'une chose bien trop
familière à l'Homme : l'égoïsme.
Je pourrais encore parler des heures des relations qui unissent les
personnages aux animaux tant cela m'a parlé. M'a touché. Je pourrais vous dire
que quand j'ai refermé ce livre, j'avais envie de prendre le prochain avion
pour la Tanzanie et partir m'occuper d'une réserve naturelle. Je pourrais vous
dire également que ce livre est un bel hommage aux Hommes de ce monde qui
pensent avec leurs propres cœurs et non avec celui de la société.
Je pourrais aussi vous dire, que malgré la fiction derrière les mots,
malgré le fait que ce n'est pas une histoire vraie, je me suis surprise à rêver
que tout cela était possible. Au moins à l'échelle d'une poignée de personnes.
Mais de toute façon, c'est ce qu'on dit chez nous, en Occident : La
voix d'un seul homme honnête fait plus de bruit que toute une foule.
Je finirais donc par ces paroles empreintes de sagesse qui ont fait de
moi ce que je suis aujourd'hui :
<< Hakuna Matata ! >>
Ma note :
18/20
Mais tu m'as conquise !!!!
RépondreSupprimerJe veux le lire maintenant (alors que je viens de me promettre de ne plus acheter de livre !!!)
Rien à voir, mais ton nouveau fond est absolument parfait !!!
Tu sais que ça sert à rien que tu te promettes des trucs comme ça si tu viens lire mes chroniques après.
SupprimerJe sais qu'il est parfait, mais j'en ai un autre en réserve pour Halloween ;)
Et allez, un de plus dans ma WL grâce à toi! (je peux t'envoyer ma facture??!) Je crois que de moi même je n'aurais pas pensé à ce livre, mais tu donnes trop envie de le lire!!
RépondreSupprimerHeureuse de t'avoir convaincue :D.
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