Quatrième de
couverture :
Theo Decker a treize ans. Il vit les derniers
instants de sa vie d’enfant. Survivant miraculeux d’une explosion gigantesque
en plein New York, il se retrouve seul dans la ville, orphelin, et se réfugie
chez les parents d’un ami pour échapper aux services sociaux. Mais cette
situation ne pourra être que temporaire. Désormais Theo va comprendre très
jeune, qu’il ne peut compter que sur lui-même. Tout ce qui lui reste de cette
journée où il a perdu sa mère, c’est un tableau, une toile de maître minuscule,
envoûtante, infiniment précieuse et qu’il n’a pas le droit de posséder. Mais il
ne peut plus s’en détacher. Et elle va l’entraîner dans les mondes souterrains
et mystérieux de l’art.
Mon avis :
Chef d'œuvre littéraire et artistique. Coups de
pinceaux et de mots mêlés. Coup de cœur et cœur en miettes après cette lecture
époustouflante.
Le Chardonneret c'est typiquement le genre de
bouquin sur lequel je ne m'arrête pas, pourtant une femme remarquable me l'a
offert pour Noël dernier et je dois dire qu'elle mériterait que je sacrifie
trois moutons sur un autel en son honneur.
Ce livre est une ode à l'art, un véritable
hommage à l'esthétique, l'éternité dans la beauté et la subjectivité des
émotions humaines.
Pour être claire. Ce livre, à première vue, offre
au lecteur une réflexion sur la notion simplissime du Bien et du Mal dans sa
forme la plus primaire car, Theo Decker est un adolescent quand on commence le livre.
Mais toute cette histoire va au-delà de ça. Au-delà des tergiversations d'un
enfant pré-pubère qui est confronté à l'injustice qu'est la vie ou ses
conséquences.
Avec Le Chardonneret on est confrontés aux
émotions basiques de l'être humain : l'amour, l'amitié, la loyauté, la
fidélité...etc. Tant de notions idéalistes et utopiques qu'on nous rabâche sans
cesse à notre plus jeune âge. Sauf que Theo c'est nous. Nous, jeune orphelin,
perdu dans les méandres des institutions sociales, prêt à fuir devant chaque
policier, chaque représentant de la loi, mais attaché comme jamais à notre
ville parce qu'elle est notre berceau. Notre foyer. La seule chose qu'on
connait et qui nous rapproche du souvenir de notre bonheur.
Ce livre n'est pas un thriller basique. Loin de
là. Il offre une perspective nouvelle.
La notion du Bien et du Mal au travers de la
loyauté indéfectible qu'on éprouve pour les gens qu'on aime. Alors oui. Je vous
vois hurler derrière votre écran : rien d'neuf à l'horizon, c'est du revu et du
réchauffé.
Mais non.
Notre société et sa moralité est dictée (qu'on le
veuille ou non) par les préceptes religieux. Par cette notion fantasmée de
l'Enfer et du Paradis, de Satan et de Dieu. Mais Le Chardonneret nous offre un
nouveau point de vue : celui du choix dicté par l'amour de l'Art. Par l'amour
du passé, de la filiation, du souvenir et de l'héritage émotionnel. Dans ce
bouquin on se moque du Bien et du Mal. Tout ce qui nous intéresse c'est l'amour
d'un fils pour sa mère, pour son éducation et pour la transmission de sa
passion.
Il n'en fallait pas plus pour me convaincre.
Les 1102 pages n'ont pas réussi à me faire peur.
N'ont pas réussi à me lasser.
Parce que derrière ces 1102 pages, il y a des
mots emprunts de poésie, de beauté, et d'idéalisme esthétique. Et quand on aime
l'art, et quand on aime les thrillers, on ne peut que succomber.
Theo Decker c'était moi à l'adolescence. Devant
un tableau vu dans un livre scolaire. Moi devant La Réminiscence Archéologique
de l'Angelus de Millet par Dali. Moi prête à verser des larmes devant une peinture
qui n'avait aucun impact émotionnel sur la plupart des gens de ma classe pour
une seule et unique raison...
Pour moi, c'était ça la parfaite définition de
l'éternité de l'Art.
Dans l'hommage. Dans la transmission. Dans
l'héritage.
Parce qu'après tout. L'Art n'est pas différent de
l'Amour.
Et on est prêts à tout quand il s'agit de ça.
PS : Ouais ma chronique ne sert à rien mais chaque détail risque de vous spoiler x100. Donc. Lisez-le :D !
Bordel. Comme à chaque fois tu me donnes envie de courir à la librairie pour balancer du flouz en livres.
RépondreSupprimerCatin va.
Il a vraiment l'air génial.
Il l'est ! Je pense pas qu'il plaira à tout le monde vu qu'il est archi long mais il est vraiment parfait.
SupprimerAhah, moi et les livres longs... tu me connais :P
SupprimerHo, je viens de découvrir ton blog, et je dois dire que tes chroniques me donnent envie ! ^^
RépondreSupprimerJ'ai lu Le Chardonneret et je l'ai beaucoup aimé aussi ! ^^ Mais bon, un peu plus de mille pages, c'est vrai que sa devient long ;)
Ohhh merci pour le commentaire :D. Heureuse que mes chroniques te plaisent.
SupprimerC'est vrai que Le Chardonneret est long mais pour une fois je trouve que les détails sont bien dosés ce qui rend la lecture plus facile pour un pavé de ce genre ^^.
On me l'a prêté et j'avoue appréhender de me lancer.
RépondreSupprimerJ'ai lu Le maître des illusions de l'auteure et même si j'avais adoré l'intrigue, le style lent m'avait quelque peu refroidie alors j'ai peur de renouveler l'expérience.
Je vais le lire mais pas de suite c'est certain.
Je dois absolument lire Le maître des illusions ! Je suis d'accord avec toi, c'est vrai que le style peut paraître lent à certains, moi j'avais kiffé bizarrement, comme quoi.
SupprimerFaut surtout t'accrocher parce qu'il est long, alors si en plus tu trouves le style lent ça risque de coincer.
Coup de coeur pour moi aussi. C’est un roman qui fait mine de raconter une histoire (originale), mais qui prend le temps de descendre en profondeur dans une galerie de personnages très crédible. Et je partage ton avis sur l'autre perspective qu'il donne, pas moralisatrice...
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