Quatrième de couverture :
USA, état du New Hampshire. Ignatius Perrish
avait tout pour être heureux : une famille riche et heureuse, un avenir tout
tracé. Mais il y a un an, sa fiancée, Merrin Williams, est retrouvée morte.
Depuis, Ignatius sombre dans le désespoir, noie son chagrin dans l'alcool,
accumule les aventures sans lendemain. Jusqu'au jour où des cornes lui poussent
sur la tête. La surprise passée, il découvre que ces deux appendices lui
donnent le pouvoir de faire avouer l'inavouable aux gens qu'il croise.
Don macabre ou coup de pouce du diable ? L'assassin de Merrin n'a plus qu'à prier pour ne pas croiser son chemin !
Don macabre ou coup de pouce du diable ? L'assassin de Merrin n'a plus qu'à prier pour ne pas croiser son chemin !
Mon avis :
Joe Hill a désormais rejoint mon harem
imaginaire. Le môssieur a réussi l'exploit de devenir un de mes auteurs
préférés grâce à un seul bouquin. Oui, oui. Il faut dire que j'en étais déjà
amoureuse avant même d'ouvrir Cornes parce que Joe Hill est un des fils de
Stephen King, et King c'est l'homme de ma vie depuis toujours. J'avais tout de
même très peur d'être déçue, qu'on se le dise, mais Dieu merci, Joe Hill est
(presque) aussi bon que son père.
Cornes c'est le genre de livre dont l'intrigue
nous fait hurler au scandale. Je veux dire, un mec a soudainement des cornes de
biquet qui lui pousse sur le front et voilà qu'il peut faire avouer les trucs
les plus glauques aux gens qu'il croise. Bonjour les prêtes pédophiles et
autres joies du genre. Mais en plus de ça, Ignatius est un personnage qui a le
charisme d'un rouleau de PQ et est passablement transparent si on lui enlève
ses attributs de bélier en rut. Pourtant, ce livre est parfait. L'intrigue
tient la route, la plume est géniale, l'histoire marche et on en redemande à la
fin. Ignatius c'est un peu le gars qu'on kiffait bien dans notre classe au
lycée parce qu'il est généreux, gentil et loyal mais avec qui on n'aurait
jamais couché parce qu'il y a que les gays qui sont aussi cools. Le gars est
trop lisse, trop parfait et, clairement, la majorité d'entre nous préfère les
bad boys. En lisant le livre je me suis dit qu'on devait se faire chier avec
lui. Vraiment. Alors cette histoire de cornes mettait autant de piment dans ma
lecture que dans sa pauvre existence. Et voilà pourquoi ça marche. Ignatius n'a
rien d'un démon, il nous fait clairement de la peine parce qu'il a perdu sa
chérie, qu'il est en dépression et qu'il a l'air très seul etc...etc... Et là,
PAF, les cornes lui octroient le pouvoir de faire avouer l'inavouable aux gens
et à partir de là, Ignatius va s'en prendre plein la gueule. Parce qu'il va
enfin savoir ce que les gens pensent réellement de lui, y compris sa famille,
et clairement, c'est pas joli joli. Au fil des pages on a un crescendo de
vérités dégueulasses, de révélations morbides et Ignatius est l'épicentre de
tout ça. Joe Hill est parvenu à me faire rire, me faire grimacer et me donner
envie de brûler les personnages tout en même temps. Parce qu'il faut dire ce
qui est. Si demain je me transformais en biquette démoniaque et que j'entendais
ce qu'Ignatius a entendu, je deviendrais une psychopathe qui ferait passer le
Diable pour une assistante sociale. Mais lui tient le coup (plus ou moins) et
Dieu merci, parce que l'histoire n'en est que plus génialissime.
Cornes est un vrai bon thriller. On a le droit a
des flashbacks en cours de lecture, ce qui nous apporte les clés de l'intrigue
au fur et à mesure, et tout en douceur. L'histoire est focalisée sur le pouvoir
d'Ignatius mais pas seulement et c'est ce qui fait de Joe Hill un bon auteur, parce
qu'il arrive presque à nous faire oublier le manque de crédibilité de tout ça.
D'accord c'est invraisemblable mais le génie de cette œuvre, c'est d'arriver à
nous catapulter dans l'histoire et de parvenir à nous faire nous identifier à
Ignatius. C'est un vrai bon thriller aussi parce que le crime est glauque à
souhait et que, même si on connaît l'identité du tueur assez rapidement, les
rebondissements suffisent à nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Dans Cornes,
on est pas là pour résoudre une enquête. Non. On est là pour découvrir ce qui a
amené au meurtre, pour comprendre l'évolution du personnage principal et
surtout, pour assister au changement d'Ignatius tout au long de l'histoire.
C'est certainement la première fois que ça m'arrive mais j'ai commencé à
m'attacher à Ignatius seulement à la fin du livre. Cornes est poignant parce
que le pouvoir d'Ignatius est clairement une malédiction. Il n'est pas préservé
et nous non plus. Tout est intense parce que calculé, l'écriture est rythmée,
sèche. On a pas le temps de s'ennuyer, pas le temps de se poser des questions
et vraiment, ça fait du bien.
Alors pour les amoureux de Stephen King,
jetez-vous sur ce livre. Cornes est une petite merveille qui a sa place dans
les bibliothèques des fans du Grand Manitou. Son fils n'est pas aussi bon. Son
fils n'est pas aussi parfait. Mais Joe Hill a le mérite d'avoir son propre
style et sa propre imagination tordue. Et pour des sadomasochistes comme moi, c'est
un peu le Saint Graal. Ca faisait longtemps que je n'étais pas tombée sur un
bouquin aussi marquant et aussi horriblement juste dans le grotesque. En trois
mots : coup de cœur.
Ma note :
20/20
Il me tarde de le lire, et maintenant encore plus!!
RépondreSupprimerMais je veux ! Enfin non, je ne l'achèterai pas par principe :P
RépondreSupprimerIl se trouve sur ma Wish list depuis un petit moment déjà mais je ne l'oublie pas.
RépondreSupprimerj'ai lu cornes avec beaucoup d'enthousiasme au départ, j'étais vraiment emballée, et au final j'ai un avis complètement différent du tient. Mais bon chacun à son opinion et heureusement. Les premières pages m'ont vraiment emballées, mais dés le premier flash-back je n'ai plus adhéré à l'histoire. Je m'attendais à plus de sanglant, sa va peut être te surprendre ce que je dis là mais je sais pas, j'ai eu l'impression qu'il me manquait un truc pour que j'accroche totalement. Sinon en dehors de ça, l'auteur à un véritable tallent on ne peut pas le nier c'est certain.
RépondreSupprimerArf les goûts et les couleurs ! C'est vrai que je te rejoins sur le fait que, moi aussi, je m'attendais à plus de sanglants. Les flashbacks sont clairement pas le meilleur dans le livre mais j'ai trouvé qu'ils étaient nécessaires à l'histoire. C'est dommage que ça ne t'ait pas plu mais je peux le comprendre :).
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