Quatrième
de couverture :
Selon les rapports officiels, tous les vampires sont morts.
Un agent fédéral nommé Arkeley a trucidé le dernier dans les années 1980 à
l'issue d'un combat qui a failli lui coûter la vie. Pourtant, lorsque Laura
Caxton, de la police d'État, appelle des renforts en pleine nuit à la suite
d'un contrôle de routine qui a mal tourné, le FBI décide de tirer Arkeley de sa
retraite. Il est en effet le seul à savoir qu'un vampire a survécu: une femme,
qui croupit dans un asile abandonné. Elle est conservée dans un état de
faiblesse permanent, mais Arkeley la soupçonne de manigancer le retour en force
des damnés. Lui aussi attend ce moment pour en finir une fois pour toutes. Et
comme Caxton va vite s'en rendre compte, ils n'affrontent pas des créatures
d'opérette, mais de véritables machines à tuer.
Mon avis :
Du gore, du cynique, du sanglant, du monstrueux, du suspens,
du dégueulasse...Bref. Du David Wellington en bien mieux que dans sa saga
Zombie Story puisque, pour le coup, on arrête le fantasmagorique névrosé et on
plonge dans le sérieux et le concret.
Qu'on soit clairs, j'ai adoré Zombie Story. Mais là, l'auteur
nous embarque à un tout autre niveau. Et quel niveau.
Adieu les vampires à paillettes qui feraient marrer un fœtus depuis l'utérus de sa mère. Bonjour les vampires terrifiant qui font passer
Freddy Krueger pour le mannequin d'une pub de fond de teint. Dans Vampire
Story, oublie Dracula, oublie Blade, et surtout, oublie Edward et son poumon
crevé. Les vampires dont on parle sont des monstres, des vrais. Ils sont laids,
ils sont presque invincibles et surtout, ils bouffent de l'humain comme toi un
kinder surprise.
Ca gicle de partout, ça dépèce et démembre à tour de bras
(haha) et ça fait passer Hostel ou Saw pour des comédies sentimentales.
Bref. Nous suivons donc Arkeley qui est l'archétype du
fédéral bousillé par la vie, qui a passé sa carrière à chasser les vampires et
qui est un vrai fils de péripatéticienne quand il s'agit des relations
humaines. Arkeley qui est un enfoiré au cynisme percutant et que j'ai adoré du
début à la fin.
Arkeley qui, dans les années 80, aurait manifestement tué le
dernier vampire on earth mais qui est rappelé 20 ans plus tard en Pennsylvanie,
quand un banal contrôle de police tourne en orgie de viande hachée.
Il se retrouve donc à faire équipe avec Laura Caxton, simple
policière d'Etat préposée aux contrôles routiers, et qui se coltine le fédéral
avec plus ou moins d'enthousiasme.
Laura Caxton est un personnage particulier. Elle permet de
mettre en relief tous les autres personnages (vampires et humains). Elle n'est
pas là pour faire office de protagoniste principal mais plutôt de prisme pour
les autres personnages. Ses réactions, réflexions, actions servent de références
pour tous les autres. On juge, critique, décide par rapport à elle. C'est rafraîchissant puisque le lecteur peut s'immiscer encore plus aisément dans
l'histoire.
Et l'histoire est magique. On oscille entre horreur,
fantastique et thriller. Les vampires sont de vrais bêtes, des prédateurs, des
machines à tuer mais ils servent un but et chacun des plans qu'ils mettent en
place pour l'atteindre, plonge le lecteur dans cette folie barbare, cette
sauvagerie extrême. Et on a pas vraiment le temps de s'arrêter pour penser à la
trame de fond puisque le rythme est rapide, haletant et on est plongé dans
cette course contre la montre en même temps que les personnages.
Tout dans ce livre fonctionne et le décor y est pour
beaucoup. Au cœur de la Pennsylvanie, entourés de forêts gigantesques, de
vastes espaces, d'usines et d'entrepôts désaffectés, nos personnages sont
cernés, d'un côté par les vampires et de l'autre, par des kilomètres d'espaces désertés
par les humains.
Dans Vampire Story, on vous détaille par le menu comment les
vampires tuent et on se fout que vous vous sentiez à l'aise en lisant. Dans ce
livre, les relations humaines n'ont que très peu d'importance, si ce n'est
celle entre Arkeley et Caxton. Ce qui nous intéresse ce sont les interactions
avec les vampires et savoir si, oui ou non, nos protagonistes principaux vont
s'en sortir.
Autre aspect intéressant, Laura Caxton est lesbienne. Et non,
on s'en contrecarre qu'elle préfère Kate Beckinsale à Robert Pattinson. Ce qui
est intéressant justement c'est que David Wellington n'en fait pas des caisses.
Qu'il nous épargne les blagues vaseuses que pourraient faire d'autres
personnages. Que Caxton a des problèmes de couples comme n'importe quelle
hétéro. Bref. Laura Caxton est lesbienne et on s'en bats les amygdales.
Vampire Story est un vrai livre horrifique dans le sens où on
épargne pas le lecteur. Jamais. Les vampires sont des saligauds mais les
humains aussi. Et malgré le fait que ces vampires-là soient très loin du
glamour boule-à-facettes-disco, on ne peut s'empêcher de comprendre ceux qui
veulent devenir comme eux.
Après tout, Hannibal Lecter aussi donne envie de participer à
un dîner presque parfait avec pleins de gens. Inconnus. Avec de la sauce
roquefort.
Le truc cool aussi dans ce livre, c'est que la Terre entière
est au courant de l'existence des vampires. Et pour prouver à quel point l'être
humain est passablement idiot, David Wellington nous offre Malverne. Malverne
qui est un vampire qu'Arkeley a tenté de tuer dans les années 80 mais qui a
survécu. Elle est conservée dans un sanatorium désaffecté, surveillée comme
dans une prison et laissée dans un état de faiblesse constant. Pourquoi ? Parce
qu'un tribunal a décrété que la tuer dans son état était un meurtre. Pure et
simple.
(Ouais elle est déjà morte mais qui s'en soucie ?)
Bref. Premier tome réussi pour cette saga qui promet
d'envoyer du pâté et qui m'a réconcilié avec les vampires en littérature.
Merci David Wellington.
Ma note :
20/20
La photo avec Rogue m'a tuée! Je me dis que si cette saga t'a réconcilié avec les vampires, c'est que c'est du lourd...
RépondreSupprimerMdr, cette photo m'a tuée aussi je t'avoue :D.
SupprimerEt oui c'est du très lourd ! Lance-toi si t'as l'occasion un jour :)
Bim bam boom, encore un livre de vendu. Ils devraient te payer pour faire des articles :P
RépondreSupprimerJe commence à croire que je devrais demander un salaire effectivement x)
SupprimerUn nouveau Wellington est sorti en librairie il y a peu, j'ai tellement pensé à toi !
RépondreSupprimerSurtout qu'il a l'air absolument génial !
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!! JE VEUXXXXXXXXXXXXXXXXX !!!!
SupprimerJe plussoie, on devrait te payer pour écrire! Mais bon Dieu, que je t'aime, dès que je te lis je me sens à la fois frétillante, admirative, emplie d'une envie de lire pour tout voir par moi-même en pensant à toi et prise d'une envie de rire tant tes remarques sont à mourir. En bref, je suis amoureuse à chaque chronique un peu plus fort ;)
RépondreSupprimerOhhhh femme de la life *o*. Tu me combles tiens. Contente de te donner envie de lire et, surtout, de te faire rire. Admettons que mon humour de merde n'est pas là que pour décorer mdr.
SupprimerTon commentaire m'a toute émoustillée va !
Love dans ta face <3
Genre vraiment beaucoup !
RépondreSupprimerI need de nouvelles chroniques !
RépondreSupprimerAllez.
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